L’art est-il immortel ?

Dans cette mise en scène de Urs Fischer, une réplique de chaise de bureau, un homme debout et une copie grandeur nature de l’Enlèvement des Sabines de Jean de Bologne (XVIe s), l’art se décompose. La lente déliquescence de la cire exprime avec force la condition putrescible du biologique et dit ici quelque chose de la finitude même des civilisations. Doucement, graduellement, l’homme s’affaisse et s’effondre. Il ne restera à la fin de l’exposition qu’une traînée de cire. Le regard se perd dans la projection des ombres de la coupole, et les œuvres sombrent.