À l’ombre d’un sourire…

Comme je m’endormais dans l’ombre des couloirs du temple Thatbyinnyu, le bouddha m’a prêté sa lumière. Son visage, blanc de tant de nuit, comme la lune quand elle est ronde, se tourne vers moi. Il me surveille du coin de l’œil. Je presse le pas entre les étages avec plusieurs ombres à mes pieds, nus. Je ne sais malheureusement pas laquelle suivre. Les carreaux de ciment, glacés, jettent sur les traverses leurs motifs par abondance, et l’odeur de l’encens se répand plus clair au fur et à mesure que je glisse. Le grand bouddha est au bout du couloir, à mi-chemin de mon amour et de son sourire.