Durer encore…

Il y a un an aujourd’hui, je te serrais dans mes bras très fort, trop fort, persuadé que je ne te verrais plus vivante. Tes journées sont devenues sans relief. Elles usaient leur dose de silence sans rien produire. L’ordre du jour était clair : il s’agissait uniquement de moins souffrir parce que ton avenir était hypothéqué à court terme. T’es yeux m’ont appelé à l’aide. Tu as glissé sur le crépi de la vie comme la projection de lumière de cette fenêtre. Je me suis mis à distance de ta mort. Et pourtant en moi, encore aujourd’hui, l’émotion déborde, le visage écrasé dans le mur, la boule au ventre.