La flottaison de l’âme
Photo/Gilles Dallière
Le corps suspendu entre ciel et terre et la jubilation que j’éprouve m’imposent une halte. Le temps s’est arrêté. Devant moi le site du Capitole s’imprime sur la toile des contreforts de l’Himalaya. Dans se monde administratif devenu tout à coup immobile, j’ai vu l’essence de la beauté. La rampe du Palais des Secrétariats est là, en contre bas, devant moi. Elle exhibe sans ambiguïté sa fonction esthétique d’une grande beauté, cassant le rythme des supports de béton ancrés tout le long de la façade. J’ai scruté pendant des heures cet insondable enchevêtrement envoûté par Je ne sais quoi de silencieux. L’étendue est si vaste que mon monde est devenu trop étroit.