La mémoire de l’effacement
Photo/Gilles Dallière
J’ai accroché ce tableau de Mighele Raffaelli dans le silence de la perspective, là où je n’aurais jamais rien accroché. Il existe dans cette œuvre à l’encre de Chine des années 50 une dialectique entre l’espace vide et l’espace plein du cadre du XVIIe siècle. Un travail sur la matière orientée d’un lyrisme abstrait et d’un expressionnisme intérieur codé. Cette abstention géométrique et son austérité chromatique alourdie d’encre noire, se définissent comme la lumière de mes rêves. Une recherche intérieure qui bouscule l’ordre des choses. Une envie qui me gagne de partir loin de tout ce qui a été accompli. Il est temps de s’interroger sur la mémoire de l’effacement vers la révélation de nouvelles apparitions d’espaces et de lumière.