La petite vendeuse de fleurs…

Chaque matin, à hauteur d’un petit débit de thé populeux, je la vois s’affairer au milieu des files de voitures bloquées par les embouteillages. La petite vendeuse de fleurs a le visage enduit de tanaka, les yeux ronds sous les sourcils plantés hauts, et le nez droit. Des dents d’une blancheur étincelante éclairent ses lèvres maquillées. Ses cheveux lui arrivent à hauteur d’épaule et elle est vêtue d’un chemisier blanc et d’un lonji d’écolière vert, trop court et élimé. Elle a des tongs aux pieds. Elle crie « jasmin, jasmin, qui veut du jasmin ? », tandis qu’elle se faufile dans le trafic, des rangées de guirlandes de jasmin enfilées à son bras gauche. Aussi l’ai-je surnommé Miss Jasmin, ce qui a semblé lui plaire.