La sagesse…

Au Myanmar, j’ai appris à débusquer les faux-semblants, pointer les égarements, j’ai compris qu’il fallait se dégager de ses schémas habituels et accéder à une autre dimension de soi. Pour y arriver, il faut trouver l’ami du bien, car seul, on ne fait que rajouter une tête sur sa propre tête. Le chemin nécessite le détour de la rencontre. Elle est là, dans sa distance, le stûpa d’or de la pagode Shwedagon se cache dans le flou de ses yeux qui se brident quand le soleil s’en mêle. Revenir à soi, face à lui, je suis comme du bois de teck, lui, semblable à l’artisan. Revenir à moi, fermer les yeux, le monde est une fenêtre, les mains du maître glissent sur le bois, elles ouvrent la porte du temple, sa splendeur aura tôt fait d’apparaître.