Le jardin des Tuileries…

Comment ne pas évoquer ma passion des saisons. L’automne plus qu’une autre peut-être. Un jardin est beau que s’il est regardé. Celui-ci est comme un paradis et je le parcours toujours comme la dépendance du musée du Louvre. Entre les marbres blancs et les moulages classiques, la force en marche des fils de Caïn de Paul Landowski, la sensualité d’Apollon et Jeannette de Paul Belmondo, Le Baiser, Eve, La Méditation, L’ombre d’Auguste Rodin, sans oublier la sculpture moderne avec Henry Moore, Germaine Richier, Raymond Mason, Jean Dubuffet, Erik Dietman, Roy Lichtenstein, et l’extraordinaire Louise Bourgeois, tant de sculptures y habitent. Malgré son tracé à la française, la nature reste première et entière. Ce qui est beau en automne, c’est le désordre des feuilles mortes. Il trouble l’ordonnance millimétrée des parterres de dahlias, chrysanthèmes, cosmos, rudbeckias, tous mélangés à des graminées qui s’affolent et chavirent.