Photo/Gilles Dallière, île de Bendor
Me voilà donc à Bendor, j’arrive droit sur le port, un port céruléen et doux comme une lagune. Sur la petite promenade du bord de mer, en laissant l’hôtel Delos à gauche, il y a une construction des années 1950, d’une élégance absolue mais totalement abandonnée. Le soleil est déjà brûlant, mais il émane de l’île une fraîcheur de paradis. En face, le long du muret qui suit le bord de mer, un petit bataillon d’enfants est déjà en train de se baigner. Je rentre dans le hall, l’hôtel est dévasté, je tourne et je tourne dans les débris, ce qui n’est vraiment pas facile, pour arriver sur une immense piscine couverte. Je m’enfonce dans l’escalier qui monte dans les chambres, il s’y dégage un violent parfum de réglisse. la nuit tombe, je descends vers le bar dans une semi-obscurité, je traverse la bâtisse pour aller vers ce petit bras de mer, devenue turquoise et rose dans le dernier éclat de lumière. Je me baigne emporté par les parfums de la nuit, heureux.