Photo/Richard Alcock/Stylisme/Gilles Dallière
C’est La Traviata de Verdi qui a inspirée Katharina Schmitter pour créer cette nouvelle collection d’Ardecora chez Zimmer+Rohde. Pas n’importe quelle Traviata mais celle des Chorégies d’Orange en 2009 avec Patrizia Ciofi et Vittorio Grigolo, sans aucun doute parmi les meilleurs interprètes de Violetta et d’Alfredo aujourd’hui. C’est une collection douce et solaire aux reflets mordorés. Les couleurs, misent les unes à côté des autres ont leur histoire, plus ou moins dévoilée. Pour ma part, j’ai beaucoup de respect et beaucoup d’amour pour la couleur, de même que j’ai beaucoup de respect et beaucoup d’amour pour les matières. Rien n’est gaspillé dans cette collection, ni les nuances, ni les effets. Les beiges, les gris, les bleus acier, les argentés, les bruns, les blancs poudrés, les orangés, les roses fanés, les jaunes entre chien et loup sont inspirés. Les effets, les broderies, les transparences, les brillances sont remarquablement enlevés. Les tissus « Légado », « Palco », « Sipario », « Canto » et « Coro » forme un écrin parfait que j’associe de gauche à droite au tapis « Mu I » en soie mate créé par Han Feng pour Tai Ping, au papier peint « Écorse » avec ses effets texturés ponctués de touches métalliques chez Nobilis et au vide poche « Venise » doré à souhait de Bernardaud .
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