Photo/Gilles Dallière, Milan 2006
« Il Monumentale di Milano » est un des lieux les plus extraordinaire de cette ville. J’aime les cimetières parce que l’on finit toujours par mourir. Les cimetières sont pour moi des jardins. Je les ai vu fleuris de la nostalgie, qui, d’ailleurs, sont peut-être déjà les jardins de la nostalgie pour notre existence elle-même ; l’existence que, lentement, tout doucement, nous cherchons à couvrir de fleurs et que parfois nous couvrons de cailloux, jusqu’a ce qu’on puisse la reconnaître dans le désert le plus silencieux, ou que parfois aussi nous couvrons de statues en pleurs, faites par des sculpteurs, juste pour accompagner nos rêves dans le vide.