
Cet après-midi, j’ai croisé l’indien Yaseen Khan, le peintre de la spiritualité. Il impose toujours sa nonchalance et son élégance, tout de blanc vêtu, sur les trottoirs de Saint Germain des Prés. Il marche de façon singulière dans un vase clos au milieu des passants. La foule est son paysage, elle est l’acteur de toute chose et depuis toujours il s’y mêle, il l’analyse. On ne sait pas de quoi il vit. Il vit dans une histoire d’autrefois et d’aujourd’hui, beau, fascinant. Tous les parisiens le connaissent, au point que je me demande quelquefois s’il ne constitue pas ce ciment invisible qui fait de Saint Germain des Prés un lieu unique.

arrêtons un peu causons
C’est encore moi, ce soir, qui m’arrête
C’est encore vous qui m’écoutez.
Rilke
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