La maison est silencieuse. Je suis dans la chambre fraîche du premier étage, je viens de boire un verre de vin blanc, le vent c’est levé dans les ombres de la terrasse. Je mets le « Casta Diva » de la Norma de Bellini chanté par Maria Callas que j’aime tant, et ce soir, comme tous les soirs, mes lèvres articulent le bouleversant récitatif de la prêtresse
« Casta diva che inargenti
Queste sacre antiche piante
A noi volgi il bel sembiante
Senza nube e senza vel
Casta diva…
Tempra o diva
Tempra tu de’ cori ardenti
Tempra ancoralo zelo audace
Casta diva…
E senza vel. »
Je chante pour moi, en silence, le visage tourné vers la mer obscure.


Encore un destin hors du commun , on ne peut qu’être humble devant l’exception .
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