Photo/Gilles Dallière, Alicudi, 2008
Ce soir sur les pentes volcaniques de l’ile, je ne suis pas rentré, j’ai déambulé comme un fou : là, on se la coulait douce dans les jardins, ici on descendait vers le village par le chemin des ânes, là des marins faisaient leurs affaires entre les barques, ici des vacanciers se prélassaient dans des chaises longues sur les terrasses de leurs maisons. Trois ou quatre fois, je suis monté puis descendu. J’ai traîné jusqu’au coucher du soleil pour voir Stromboli, si proche qu’on pouvait le toucher de la main, se découpant sur un ciel rouge flamboyant, comme si on ne réussissait plus à cacher le paradis.